Cérémonie la Riperie

LA RIPERIE 27 AOÛT 2023

Nous avons commémoré ce dimanche le 79ème anniversaire des évènements qui eurent lieu à Châtillon-sur-Inde en août 1944.

Les hommes que nous honorons aujourd’hui on pris tous les risques, bravé la plus barbare des répressions et accepté la mort pour incarner les valeurs de la France quand elle avait un genou à terre et ainsi sauver l’honneur et l’avenir de notre nation.

Dès la débâcle de 1940, nombreux furent celles et ceux qui se sont dressés pour entretenir la flamme de la liberté et ont répondu à l’appel du Général de Gaulle. Les combats des résistants mirent à mal l’armée d’occupation, préparèrent la libération et permirent d’entretenir l’espoir.

Nombreux ont rejoint les maquis, transportant armes et messages, organisant des opérations de parachutage, des opérations contre l’occupant pour freiner leur remontée vers la Normandie où avait eu lieu le débarquement en juin.

L’union de ces hommes fut une étape déterminante pour la victoire.

L’armée allemande, assaillie de toute part, commis de nombreux actes de barbarie. Proche de chez nous, Ecueillé, Valençay, Villedieu, Sainte-Gemme, Buzançais, Saint-Hipollyte, Le Tranger et le massacre de 124 personnes, femmes, enfants, personnes âgées, à Maillé le 25 août.

Ce fut aussi le cas à Châtillon en août 44. Des véhicules allemands traversaient fréquemment Châtillon, sans incident. Les premières victimes furent notées le 5, le FFI Guy Cherbonnier,  et le 6 août, un civil Charles Maraux tué par erreur par mitraillage par un avion allié. Le 12, une colonne allemande, harcelée par les maquisards fera plusieurs victimes sur la route vers Clion.

Le 16 août, un lourd convoi allemand venant de Saint-Flovier est pris sous le feu de quelques maquisards installés au carrefour de la gendarmerie. La riposte est immédiate et importante. Malgré leur courage, les maquisards se replient en laissant trois de leurs camarades sur le terrain :

- Robert Trochet,

- Georges Brocherieux,

- Pierre Doliveux.

Excédés par la résistance et les attaques dont ils sont victimes, les allemands traversent la ville et mitraillent des façades de maisons de la rue Grande et en incendient plusieurs. Près de quarante foyers sont dénombrés. L’émotion est grande. La fuite rapide des allemands a permis d’éviter le pire.

Les jours suivants, les passages de troupes allemandes s’intensifient. La résistance détruit les ponts et obstrue les routes afin de bloquer les itinéraires .

Le matin du 25 août, une équipe de sept maquisards assure la surveillance du pont de la Riperie, lui-même détruit le 20 août. Ils sont pris en embuscade par les allemands et cloués au sol par un feu nourri. Six des blessés seront sauvagement achevés à bout portant.

Ce sont :

- André Kerveso

- Paul (Jules) Benes

- Tobias Banker

- Villemont Fernand

- Louis Asturion

- et Georges Meriot

Le seul survivant, emmené par les allemands réussira peu de temps après à s’échapper. Au chemin de Menabre, tout à côté, Monsieur Boisset facteur en service sera abattu. Tout comme Monsieur Frémont à la ferme de la Riperie.

D’autres exactions seront commises les 27 et 28 août, faisant plusieurs victimes route de Blois. Plusieurs fermes et bâtiments seront incendiés.

Châtillon fêtera sa libération le dimanche 24 septembre.

Souvenons nous du combat déterminé et héroïque de ces résistants pour sauver la France sans oublier les victimes civiles innocentes.

Vive la République, vive la France.

Des éléments de ce discours sont tirés d’un texte de Jean et Jean-Louis Girault paru dans le Bulletin n° 9 du GHAB en 1977